L’éducation populaire autonome est une démarche qui tend toujours vers la même finalité : la justice sociale. Elle peut prendre différentes formes et il en découle une multitude d’impacts.
Hors des murs de l’école

L’éducation populaire autonome est dite populaire et autonome parce qu’elle se pratique hors des murs de l’école, à partir des préoccupations des gens et dans des termes compris du grand public.
Construire ensemble nos connaissances et nos habiletés

L’éducation populaire autonome met en commun le savoir et l’expérience de tous les membres d’un groupe. Elle mise sur l’interaction et les discussions.
Former notre esprit critique

L’éducation populaire autonome renforce la capacité à penser par soi-même et à mieux comprendre ce qui se passe autour de soi. Elle incite à dépasser nos premières impressions, à débusquer les stéréotypes et à exercer un regard critique sur nos sources d’information (statistiques, médias sociaux, discours politiques, etc.). Elle s’attache à mieux comprendre les causes réelles des situations.
Provoquer une prise de conscience

L’éducation populaire autonome représente une démarche de conscientisation. Elle débouche sur une prise de conscience, individuelle et collective, de nos conditions de vie et de travail et ouvre ainsi la porte aux solidarités. Elle marque le premier pas vers une autonomisation de la personne ou du groupe. Autrement dit, du développement de son pouvoir d’agir, d’une meilleure maîtrise de ses propres moyens.
Apprendre sous différentes formes

La démarche est tout aussi importante que les résultats. La participation à la vie associative d’un organisme ou à une action de mobilisation peut initier aux principes démocratiques tout autant qu’un atelier sur le sujet.
Donner la voix aux personnes exclues

L’éducation populaire qualifiée d’autonome s’adresse d’abord aux personnes et aux groupes qui sont marginalisés dans leur milieu. Elle veut donner une voix à celles et ceux qui peinent à se faire entendre.
Sortir de sa condition

L’éducation populaire autonome favorise une certaine émancipation. Elle incite à ne pas rester prisonnier de sa condition et à sortir de l’oppression. Le sentiment de culpabilité et l’impression d’isolement tendent alors à s’estomper.
Passer à l’action

L’éducation populaire autonome canalise l’indignation, suscitée par notre prise de conscience, pour nourrir l’action. En retour, l’action elle-même peut provoquer une prise de conscience.
Transformer notre milieu

L’éducation populaire autonome vise à transformer les milieux de vie et de travail dans toutes leurs dimensions. Cette transformation repose sur la volonté de réduire les inégalités afin de parvenir à une société plus juste et équitable.
Une perspective à long terme

L’éducation populaire autonome s’inscrit dans la longue durée même si la transformation de la société repose sur des luttes sociales qui se mènent parfois au quotidien ou sur un moyen terme. Ainsi, les interventions d’urgence ou les réactions à une fermeture d’usine, un projet de loi, une réforme ou toutes autres décisions gouvernementales, commandent des temps de réaction différents.
L’éducation populaire autonome (ÉPA) représente « l’ensemble des démarches d’apprentissages et de réflexion critique par lesquelles des citoyens et citoyennes mènent collectivement des actions qui amènent une prise de conscience individuelle et collective au sujet de leurs conditions de vie ou de travail et qui visent, à court, moyen ou à long terme, une transformation sociale, économique, culturelle et politique de leur milieu ».

Assemblée générale des Organismes volontaires en éducation populaire (OVEP) du Québec, 1978.